L'équation de Benjamin-Ono décrit la propagation d'ondes longues uni-directionnelles se propageant à l'interface entre deux fluides incompressibles non visqueux. Après avoir expliqué les motivations physiques de ce modèle, on s'intéressera aux divers approches développées pour résoudre le problème de Cauchy associé.
Dans $R^n$, avec une distribution algébrique donnée, on définit le gradient horizontal d'un polynôme, la projection du gradient de ce polynôme sur la distribution. On va donner (si le temps le permet) - quelques propriétés de base du gradient horizontal, - des exemples montrant que + longueur de trajectoires de gradient horizontal n'est pas forcément bornée, + des trajectoires de gradient horizontal peuvent avoir de cycles limites, - sous certaines conditions de généricité, par un changement de métrique, on peut montrer que longueur de trajectoires de gradient horizontal est bornée et que les trajectoires possèdent de limites.
L'effet de la structure discrète d'un milieu a petite échelle sur les ondes non linéaires qui s'y propagent est pris en compte dans un nombre croissant de modèles. Un effet du a la discrétisation peut etre le piegeage d'oscillations non linéaires autour de quelques sites d'un réseau. Un cadre mathématique pour mieux comprendre ce phénomène est l'étude des ``breathers'' (oscillations périodiques en temps et spatialement localisées) dans des réseaux d'oscillateurs non linéaires couplés. Nous examinons ce problème pour le modèle de Fermi-Pasta-Ulam, qui consiste en une chaine (ici infinie) de particules en interaction non linéaire, le couplage étant limité aux deux premiers voisins. L'existence de breathers dans ce système a ete suggerée il y a une trentaine d'années par Tsurui, en se ramenant (à partir de développements multi-echelles formels) à une équation de Schroedinger non lineéire en dimension 1. Mais cette approximation correspond-elle a des solutions exactes ? Nous verrons que cette question conduit à étudier des itérations d'applications en dimension infinie, dont la partie linéaire est un opérateur non borné, mais dont la dynamique locale est de dimension finie grace a de bonnes proprietes spectrales.
Conway a grandement participé à l'élaboration de la théorie des nombres surréels et à la théorie des jeux à deux personnes. Rapidement, un nombre surréel peut-être vu comme un jeu (potentiellement infini) très inintéressant. À cause de cette différence, les deux théories se sont depuis développées de manière quasi indépendante. Je présenterais d'abord le noyau commun aux nombres surréels et aux jeux. Ceci expliquera notamment comment il est possible d'obtenir la moitie d'un coup d'avance sur son adversaire. (Obtenir un tiers de coup d'avance est nettement plus complexe !) Je passerais ensuite à la théorie des jeux impartiaux (style Nim) dont la théorie, plus ancienne, est comprise dans la précédente. Le but est de présenter (prouver ?) le théorème de Sprague-Grundy ainsi que la conjecture sur les jeux octaux. Si le temps et l'assistance le permettent, je présenterai les avancées récentes autour des jeux impartiaux où l'on inverse gagnant et perdant (convention de 171 misère 187). Pour les survivants, je pourrais même parler (peut-être pendant le repas) de la catégorie de jeux due à André Joyal : c'est probablement la toute première catégorie monoidale close de jeux / stratégies. (Malheureusement, elle ne permet pas de modéliser la logique linéaire...) Je ne présenterais rien de nouveau dans cet exposé. Il s'agit en quelque sorte d'une publicité vantant les joies insoupçonnées de la combinatoire des jeux. Idéalement, une ou deux personnes auront envie de m'accompagner pour aller regarder un peu plus loin...
On étudie les deux limites dans le systèmme de Born- Infeld, ou le paramètre est interpreté comme le champ électrique maximal dans la théorie électromagnétique et le paramètre nul correspond à la théorie des cordes. Les deux limites sont décrites par les équations de Maxwell classiques et le système MHD sans pression. On donne les relations entre ces limites et les limites des champs forts et faibles de Brenier. Enfin, on justifie ces limites pour les solutions entropiques dans L∞ en une dimension d’espace, en utilisant des arguments de compacité et des techniques à des systèmes Lagrangiens linéaires.
L'exposé comprendra trois parties : 1) Presentation du résultat de Mikhalkin (``Real Algebaric Curves, the Moment map and Amoebas'', Ann. of Math. (2) 151 (2000)) 2) Petit état de l'Art sur les déformations (lissifications) de germes de courbes planes réelles. 3) Déformations de Harnack : définition, existence, unicité du type topologique (travail en commun avec Pedro Gonzaléz Pérez) ; quelques considérations métriques (volume de l'Amibe, taille des ovales..)
Nous chercherons à comprendre la preuve de forte normalisation du lambda calcul simplement typé (et de certaines extensions : système T de Godel, ajout d'un produit, ...) faite par Gandy. Il semble que cette preuve utilise une mesure (entière ?) qui décroit par réduction.
On fera le point sur les travaux récents, concernant l'équation de Boltzmann dans le cas homogène et avec des noyaux singuliers. On s'intéressera en particulier au problème de la régularité des solutions.
Attention: l'exposé aura lieu dans l'amphithéâtre Nivolet
Les représentations graphiques des preuves de la logique linéaire, les proof-nets, permettent de s'abstraire de contraintes inhérentes au calcul des séquents comme la syntaxe et les règles structurelles. La correction (ou prouvabilité) de tels réseaux peut se vérifier à l'aide de critères purement graphiques, comme le critère de Danos-Regnier. Sa simplicité en fait le rend très efficace mais peu compréhensible. Pour donner une preuve de complétude d'un tel critère et tenter de l'expliquer, nous utiliserons une logique différente : MILL. Dans ce système intuitionniste, les règles logiques sont des règles de typage d'un lambda-calcul et les réseaux de preuves ses arbres de syntaxe. Le critère de Danos-Regnier nous permettra de construire un lambda-terme typable à partir du réseau de preuve, assurant ainsi sa validité.
Les matériaux ferromagnétiques sont des aimants permanents. Ce type d'objets intervient dans de nombreuses applications (des télécommunications à l'enregistrement magnétique). Pour modéliser leur comportement, on utilise la théorie du micromagnétisme introduite par W.-F. Brown dans les années 60. Dans cet exposé, nous présenterons des résultats théoriques sur les propriétés des solutions des modèles du micromagnétisme ainsi qu'une chaîne de calcul permettant de comparer résultats expérimentaux et simulations numériques.
On sait bien qu'un polynome en une variable du type x^d+c avec c réel non nul possède au plus deux racines réelles non nulles alors qu'il possède d racines complexes. Plus généralement, la règle de Descartes implique qu' un polynome réel en une variable avec m+1 monomes distincts possède au plus 2m racines réelles non nulles. En particulier, si le degré d'un tel polynome est grand (par rapport à son nombre de monomes), seulement peu de ses racines complexes sont en fait réelles. En 1980 Askold Khovansky a montré qu'un tel phénomène n'était pas propre aux polynomes en une variable. Il a proposé une borne sur le nombre de solutions réelles (à coordonnées non nulles) d'un système de n équations polynomiales en n variables qui ne dépend que du nombre total de monomes distincts du système. Néanmoins, cette borne parait extremement large. Par exemple, lorsque le système est un système formé de 2 polynomes en 2 variables et avec au plus 5 monomes au total, le borne de Khovansky est 5184. Dans cette exposé, on présentera de nouvelles bornes fewnomiales obtenues très récemment avec Frank Sottile. Ces bornes améliorent considérablement celles de Khovansky. Dans notre exemple précédent, la nouvelle borne est 15. La preuve de ces nouvelles bornes est différente de celle de Khovansky (basée sur une induction sur le nombre de monomes). On se ramène à un autre système (système de Gale) en utilisant une base pour l'ensemble des relations sur les exposants du système initial. Puis, on majore le nombre de solutions réelles du nouveau système en utilisant un peu de géométrie différentielle, de la géométrie torique et de la combinatoire de polytopes.
Les pavages auto-assemblants sont un modèle de calcul introduit par Winfree en 2000 afin d'étudier les phénomènes d'auto-assemblage, naturels et artificiels. Je présenterai ce modèle de calcul, d'abord sa définition, puis deux constructions importantes en programmation, le passage paramètre <-> argument (théorème s-n-m) et la récursion, dont nous verrons qu'elles sont assorties de contraintes géométriques pas toujours triviales. Nous verrons ces deux notions appliquées dans des jeux de tuiles simples, l'un qui implémente les homothéties, et l'autre qui assemble le pavage de Robinson (un pavage quasi- périodiques). Nous examinerons aussi les limites du modèle, qui sont de deux sources, l'une géométrique, avec des problèmes de type dead-lock qui rappellent le parallélisme, l'autre rattachée à la complexité Turing. Si le temps le permet, je présenterai des idées de graphes de Cayley qui permettent de s'affranchir de ces limites.
Dans cet exposé, je parlerai des automates cellulaires vus comme des systèmes dynamiques et sous l'angle de propriétés topologiques classiques comme la (non-)sensibilité aux conditions initiales et l'expansivité. Je présenterai la classification de Kurka basée sur ces propriétés dans la topologie de Cantor et son interprétation en terme de circulation de l'information. Cette classification a le défaut de ne pas être invariante par décalage ce qui la rend artificielle pour les automates cellulaires. Le reste de l'exposé sera consacré à une approche récente pour résoudre ce problème : reprendre les différents modes de circulation de l'information de cette classification mais en les étendant à toutes les directions dans l'espace-temps. Cette dernière partie contiendra des résultats de M. Sablik mais aussi une petite collection de questions ouvertes.
Nous montrons qu'il existe un ensemble de Canotor $Csubset [0,1]$ tel que pour toute application semi-algébrique bornée $f:Uto R^k, ou $Usubset R^n$, l'image $f(Ucap C^n$ est de dimension entropique nulle. Donc en particulier $f(Ucap C^n$ est nulle part dense dans $R^k$, ceci donne la réponse positive à une question de C. Miller motivée par des extensions récentes (structures d-minimales) de la théorie de structures o-minimales. L'argument est basé sur la structure conique '' aiguë '' de $C^n$ et sur une inégalité du type de Lojasiewicz, qui permet de contrôler la norme de la différentielle de $f$ par l'inverse de la distance au bord.
J'exposerai mes idées pour une nouvelle sorte de théorème prouveur, basé sur les idées suivantes: - on crée le langage de programmation avec un système de typage statique fort le plus fort possible - on étend ce langage pour en faire une logique (on n'ajoute pas la logique au dessus du langage) Le but de ce séminaire sera de démarrer un éventuel groupe de travail ...
We begin to recall that usually parabolic equations kill too high perturbations present in initial datas. Then we study interactions with high frequency oscillations and very small viscosity, especially the critical case when the viscosity coefficient is the square of the oscillation wavelength.