Les invariants de Gromov-Witten peuvent être vus géométriquement comme les nombres de certaines courbes complexes ou pseudo-holomorphes de genre donné qui représentent une classe d’homologie donnée d’une variété donnée.
On étudie la croissance des invariants de Gromov-Witten GWnD de genre zéro du plan projectif P2k éclaté en k points, où D est une classe dans le deuxième groupe d’homologie de P2k. Sous des hypothèses naturelles sur D, on obtient l’asymptotique précise de la suite log GWnD.
On s’intéresse au système dynamique suivant : Soit P un polyèdre de R3, et un point (m, heta)inpartial{P}S2. Ce point se déplace dans le polyèdre en suivant une droite de direction heta jusqu’à rencontrer le bord où la trajectoire se réfléchit en suivant les lois de Descartes. On obtient ainsi une application de partial{P}S2 dans lui même.
Pour étudier cette application on code les trajectoires sur un alphabet fini, on obtient alors des mots infinis dont on étudie la complexité. On présentera, au cours de l’exposé les différentes estimations que l’on peut obtenir de cette fonction.
Un drapeau de Goursat est une chaîne Es < Es-1 <... < E1 < E0 = TM$ de sous-fibrés de l’espace tangent TM avec i = corang Ei et tels que les champs de vecteurs de Ei et leurs crochets de Lie engendrent Ei-1. Engel, Goursat, et Cartan ont étudié ces drapeaux et ont établi une forme normale pour eux aux points génériques de M.
Récemment, Kumpera, Ruiz, et Mormul ont découvert que les drapeaux de Goursat peuvent avoir des singularités et que leur nombre grandit exponentiellement avec le corang s.
Je donnerai les formes locales des 2-distributions vérifiant la condition de Goursat sur une variété de dimension n+2 et deux applications en dimensions 6 et 7.
On fournit une généralisation de la connexion de Levi-Civita aux lagrangiens quelconques même non homogènes.
En effet, Faddeev et Vershik ont étudié la géométrisation de la mécanique lagrangienne avec contrainte où le lagrangien est quadratique et la contrainte est linéaire, ils ont prouvé l’existence d’une connexion dont les géodésiques sont les trajectoires du système, i.e. les solutions de l’équation d’Euler-Lagrange.
On généralise ce résultat dans n’importe quel système mécanique avec contrainte, de plus on trouve que l’hamiltonien se conserve par transport parallèle.
Nous revisitons le problème de Plateau: étant donné une courbe fermée, trouver la surface d’aire minimale ayant cette courbe comme frontière. La question que nous voulons discuter à nouveau est comment reconstruire effectivement la surface d’aire minimale connaissant la frontière.
Appuyé sur le théorème de Pierre Ossian Bonnet (1867) affirmant qu’une surface est déterminée à un déplacement euclidien près par ses premières et secondes formes fondamentales, nous renonçons à exhiber une surface minimale par ses équations paramétriques. Nous préférons découvrir dans un premier temps ses deux formes fondamentales. C’est la base de notre nouvelle méthode qui résout le problème de calcul des variations suivant :
minimiser l’aire regardée comme une fonctionnelle des deux formes fondamentales en respectant les conditions de compatibilité de Gauss-Coddazzi. Nous montrerons que les multiplicateurs de Lagrange introduits pour respecter ces contraintes satisfont une équation aux dérivées partielles conjuguée, comme lorsqu’on applique le principe de Pontriagine en commande optimale.
Références :
[1] Meusnier, Ch., Mémoire sur la courbure des surfaces, Mém. pré. sav. étrangers, Ac. sci., 10, 1785.
[2] Gauss, K. F., Disquisitiones generales circa superficies curvas, Comm. Soc. Göttingen Bd 6, 1823-1827. English translation in General Investigations of Curved Surfaces, Raven Press, New York, 1965.
[3] Darboux, G., Leçons sur la Théorie Générale des Surfaces, 4 vol., Gauthier-Villars, Paris, 1887-1896.
[4] Do Carmo, M.P., Differential Geometry of Curve and Surfaces, Prentice-Hall International, London, 1976.
[5] Vallée, C.; Fortuné, D., Compatibility equations in shell theory, International Journal of Engineering Science, Vol. 34, N° 5, pp 495-499, 1996.
[6] Fokas, A. S.; Gelfand, I. M., A unified method for solving linear and nonlinear evolution equations and an application to integrable surfaces, the Gelfand Mathematical Seminars, pp 75-92, Birkhäuser, Boston, MA, 1996.
[7] Fokas, A. S.; Gelfand, I. M., Surfaces on Lie groups, on Lie algebras, and their integrability, Comm. Math. Phys., Vol. 177, N° 1, pp 203-220, 1996.
[8] Fokas, A. S.; Gelfand, I. M.; Finkel, F.; Liu Q. M., A formula for constructing infinitely many surfaces on Lie algebras and integrable equations, Selecta Math.(N.S.), Vol. 6, N° 4, pp 347-375, 2000.
[9] Finkel, F.; Fokas, A.S., A new immersion formula for surfaces on Lie algebras and integrable equations. Bäcklund and Darboux transformations, The geometry of solitons (Halifax, NS, 1999), pp 207-216, CRM Proc. Lecture Notes, 29, Amer. Math. Soc., Providence, RI, 2001.
La méthode de Viro est à l’heure actuelle l’un des outils les plus puissants de construction de variétés algébriques réelles avec topologie prescrite.
Au cours de cet exposé, on décrira la version de la méthode de Viro pour les intersections completes et on expliquera comment le Cayley trick permet de relier cette version à la version originale pour les hypersurfaces.
Je parlerai des avancées récentes dans la classification topologique des variétés uniréglées réelles de dimension 3. En particulier, je donnerai la preuve de l’existence d’un modèle uniréglé pour toute somme connexe d’espaces lenticulaires. Ce résultat avait été conjecturé par J. Kollár. (Travail en collaboration avec J. Huisman).
Pour une courbe projective lisse complexe, le théorème de Clifford borne la dimension des systèmes linéaires spéciaux. On donne un équivalent du théorème de Clifford pour les courbes réelles. On regarde aussi les différents cas où il y a égalité dans l’inégalité de Clifford réelle.
Une courbe algébrique réelle est dite séparante si sa partie réelle disconnecte son lieu complexe.
On va montrer que la propriété être séparante pour une courbe algébrique réelle est en fait équivalente à la possibilité d’exhiber un morphisme de la courbe vers la droite dont les fibres au dessus des points réels sont toutes exclusivement formées de points réels.
Deja les premiers pas de la classification locale des k-drapeaux spéciaux (k >= 2) montrent que cette classification n’est pas stable par rapport à la largeur k. En longueur 3 les k-drapeaux manifestent, quelle que ce soit k, sept géometries locales.
Cependant, en longueur 4, les 2-drapeaux ont trente-et-quatre comportements locaux differents ([3]), tandis que les 3-drapeaux en ont au moins trente cinq.
On va lier le premier exemple de cette perte de stabilite avec les singularites de courbes en dimension trois, [2], et ces de courbes en dimensions superieures a trois, [1].
Cette relation emmenera vite à une question importante.
References:
[1] Arnold; Simple singularities of curves; Proc. Steklov Math. Inst. 226 (1999), 20-28.
[2] Gibson, Hobbs; Simple singularities of space curves; Math. Proc. Camb. Phil. Soc. 113 (1993), 297-310.
[3] Mormul, Pelletier; Special 2-flags in lengths not exceeding four: a study in strong nilpotency of distributions (in preparation).